Le littoral du Grand Site est très fréquenté, mais l’absence de sanitaires entraîne une dégradation anormale des espaces naturels, qui deviennent pollués et piétinés, avec de nombreux sentiers traversant des zones sensibles. De plus, l’apport de matières peut modifier les milieux naturels en enrichissant le sol, ce qui nuit à la végétation dunaire adaptée aux sols pauvres et secs.
Un contexte réglementaire particulier
Etant donné l’absence de raccordement aux réseaux d’eau et d’assainissement près du littoral, le syndicat a décidé d’installer des toilettes sèches publiques. Cette solution respecte les principes du développement durable et répond aux enjeux d’un tourisme responsable. Avant de procéder à l’installation, un diagnostic approfondi a été réalisé pour évaluer les sites d’implantation en tenant compte des contraintes techniques, environnementales, paysagères et règlementaires.
Les toilettes sèches : kézaco ?
Ces toilettes sont autonomes et ne nécessitent pas d’apport d’énergies extérieures. Les liquides et les solides sont traités séparément. Les urines seront stockées dans une cuve étanche de 5 000 litres, ce qui élimine tout risque de contamination des sols et des eaux. Une jauge permettra de surveiller le niveau de remplissage et d’anticiper les vidanges, qui se feront deux à quatre fois par an, selon la fréquentation.
Les matières solides seront compostées à l’aide de lombrics dans un local fermé et étanche. Les systèmes de ventilation, éprouvés depuis 30 ans, éviteront les odeurs. L’objectif est de valoriser à terme ces matières lorsque la règlementation le permettra.
Equiper en premier les sites les plus fréquentés
Trois cabines viennent d’être installées au Magouëro (Plouhinec), à la Chouannerie (Plouharnel) et au Fozo (Saint-Pierre-Quiberon). Deux autres cabines sont prévues au 1er semestre 2025, à Erdeven, plage de Kerhillio, dont une sera financée par la commune.
En fonction des retours d’expérience, d’autres sites pourraient être équipés dans les années à venir. La gestion de ces installations sera assurée par les communes et le projet bénéficie d’un soutien financier de la Région Bretagne (100 000 €) et du département du Morbihan (30 000 €).
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