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Nature et confinement

Les effets du confinement sur la faune et la flore
des Dunes Sauvages de Gâvres à Quiberon
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À l’heure où le confinement s’allège, quels ont été ses effets sur la faune et la flore des Dunes Sauvages de Gâvres à Quiberon ?

 

Si le confinement a été une épreuve et que nous avons hâtes de retrouver les espaces naturels, force est de constater que les effets de notre absence ont été positifs sur la faune et la flore.

 

Les effets sur la végétation

Habituellement, l’un des facteurs limitant du développement et du maintien de la végétation, notamment sur la dune grise, est le piétinement. Ainsi, les quelques semaines printanières de confinement ont permis à la végétation une reconquête partielle des zones érodés avec par exemple l’implantation de végétaux « pionniers » du type Plantago coronopus ou Carex arénaria.

 

Les effets sur les animaux sauvages (et en particulier sur les oiseaux des dunes et des estrans)

L’atténuation des dérangements par l’homme a également eu un impact direct sur la réappropriation des espaces naturels par les animaux sauvages en particulier pour les oiseaux qui nichent à même le sol.

Les observations d’oiseaux nicheurs tels que les Tadornes de Belons ou les Vanneaux Huppés révèlent une abondance et une répartition rarement observée au préalable. Le cas du Gravelot à collier interrompu, oiseau rare et emblématique de notre littoral, nichant à même le sol des hauts de plages, est particulièrement intéressant. A ce jour, le bilan de la reproduction de cette espèce en déclin est assez mitigé. Bien que jouissant d’une tranquillité relative les Gravelots à collier interrompu ont fait face à de nombreux échecs dus aux forts coefficients de marée de mi-avril qui ont lessivés les plages et emportés certains œufs. Cependant, l’absence de perturbations majeures et répétées a permis à l’espèce une résilience plus forte avec rapidement des pontes de remplacement qui sont à ce jour couvée, et qui laissent entrevoir l’espoir d’une production de jeune poussin à l’envol supérieure aux années précédentes.

L’incidence sur les passereaux nichant dans les fourrés et les zones arborées est plus difficilement quantifiable. Les moindres dérangements ont très certainement eu un impact positif sur le nourrissage des jeunes mais les effets du confinement de la population sont moins déterminants que sur les espèces directement exposées aux flux des usagers habituels du site.

 

Si ces effets concernent particulièrement les espaces naturels littoraux, dans nos campagnes aussi la faune a repris possession des lieux.

 

Pour un déconfinement responsable dans les espaces naturels

Afin de conserver ces effets positifs bien au-delà de cette période du confinement, l’équipe du syndicat mixte du Grand Site Gâvres Quiberon a commencé à identifier et signaler les nids de Gravelots à collier interrompu mais également les zones de nidification de certains oiseaux protégés. Toutefois, cela ne signifie pas qu’ils le sont tous et qu’en l’absence de signalétique il n’y a pas de nids et un enjeu fort de préservation d’espèces patrimoniales (animales ou végétales).

 

Mais la vigilance de tous sera nécessaire pour adapter ses attitudes afin de réduire son impact sur les milieux naturels et les espèces qu’ils abritent :

– Vérifiez que l’accès au site naturel où vous comptez vous rendre est autorisé ;

– Restez sur les sentiers balisés et habituels. Si vous avez un chien, tenez-le strictement en laisse ;

– Respectez les zones balisées avec une signalétique adaptée à l’opération ;

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