Le haut de plage
Sur la partie de la plage qui n’est immergée que lors des grandes marées se développent des végétaux annuels adaptés à la très forte salinité et liés aux laisses de mer. Cette végétation présente rarement son plein développement tant en raison de l’érosion marine que de la pression humaine (piétinement, nettoyage mécanique….).
La dune embryonnaire
Elle correspond au premier stade d’accumulation de sable, dans le processus de formation d’un cordon dunaire.
Cette partie de la dune n’est qu’occasionnellement submergée, lors des conjonctions de hautes mers et de tempêtes. Le stade initial des dunes embryonnaires se manifeste le plus souvent par une accumulation de sable et une végétation herbacée clairsemée.
La dune mobile
Elle est constituée par le cordon de dune à forte accumulation sableuse due à l’action de végétaux comme l’Oyat qui retiennent le sable grâce à leur système racinaire très développé.
La dune grise
Secteur de dune sans transit sableux et assez bien abrité des embruns, elle est caractérisée par une pelouse basse à recouvrement fort ou complet. Les mousses et les lichens constituent une part importante de cette couverture végétale (qui confèrent à la dune sa couleur grise d’où son nom).
Les dunes perchées
Les falaises de la Côte Sauvage sont parfois surmontées de dunes perchées, reliques d’une époque où le massif dunaire était beaucoup plus étendu.
Les falaises
Au cœur des falaises de la Côte Sauvage, au creux des fissures la végétation parvient malgré des conditions difficiles à se développer.
Les pelouses littorales
Au-dessus de cette végétation de fissures, les pelouses littorales sont emblématiques de la Côte Sauvage de la presqu’île de Quiberon. Ces milieux fréquemment baignés par les embruns et par balayés par des vents souvent forts se composent d’une végétation rase à moyenne dominée par les espèces vivaces notamment les graminées. Ces pelouses regorgent également d’une grande richesse écologique : Carotte de Gadeceau (Daucus carota subsp. gadecaei), Oseille des rochers (Rumex rupestris) ou encore Isoete épineux (Isoete hitrix).
Les landes
Les landes, soumises à l’influence maritime (vents et embruns), sont généralement rases et denses, se développant progressivement en s’éloignant du littoral. Les landes sont dominées par l’Ajonc maritime, mais nous y retrouvons également le Genêt maritime, les bruyères et dans les secteurs les plus éloignés des côtes des fourrés à pruneliers. Ces landes sont donc à la fois printanières (floraison des ajoncs optimale en avril-mai) et estivales (floraison des bruyères).
Les Dunes Sauvages de Gâvres à Quiberon recèlent une diversité de zones humides (d’origine naturelle ou artificielle) qui participe à la richesse patrimoniale du Grand Site.
On y trouve des zones humides intradunales, le plus souvent d’origine artificielle (anciennes carrières d’extraction de sable recolonisées par une végétation riche et variée) et des zones humides arrière-littorales en limite de la dune grise et des parcelles agricoles, alimentées par la nappe phréatique voire par un ruisseau s’y déversant.
Ces zones humides sont caractérisées par une mosaïque de milieux (eau libre, prairies, pelouses, roselières à phragmites et cladium, saulaies…) et abritent une diversité d’espèces végétales et animales remarquables (Liparis de loesel, Spiranthe d’été, Grande douve, Tétragonolobe siliqueux, Gorgebleue à miroir…).
Zoom sur le marais de Kersahu
En arrière du cordon dunaire, le marais de Kersahu est un ancien marais salant d’époque romaine. Il présente à la fois de nombreuses espèces et des groupements végétaux de marais salants à l’abandon qui sont diversifiés ainsi que plusieurs espèces rares. C’est une zone de fort productivité biologique et qui sert de nidification, d’alimentation et de repos pour plusieurs espèces.
La Petite Mer de Gâvres
De forme allongée et ne communiquant avec l’océan qu’à travers un étroit passage entre Gâvres et Port-Louis, la Petite Mer de Gâvres forme à marée haute un large plan d’eau et devient à basse mer une vaste étendue d’estrans sablo vaseux. Le fond de la petite mer de Gâvres est colonisé par des herbiers de zostères naines.
Sur le pourtour de la petite mer s’étendent des schorres où l’on peut trouver Limonium ovalifolium. Les zones de contact avec la végétation dunaire, sur la rive sud sont en parfait état et d’un grand intérêt, montrant un passage progressif, de végétation de pré salé à des végétations dunaires.
Une grande variété d’oiseaux utilise les vasières comme zone d’alimentation à marée basse et se repose à marée haute sur ce secteur : Bernache cravant (Branta bernicla), Tadorne de belon (Tadorna tadorna), Bécasseau variable (Calidris alpina), Grand gravelot (Charadrius hiaticula), Pluvier argenté (Pluvialis squatarola)…
La baie de Plouharnel
La baie de Plouharnel est une baie peu profonde, protégée et partiellement fermée, au Sud, par la flèche littorale de Pen-er-Lé. L’estran abrité est constitué de sables hétérogènes plus ou moins envasés avec des peuplements riches en bancs de coquillages naturels, et le secteur est un pôle ostréicole important. Vers le nord, ces sables vaseux passent à une véritable vasière avec la présence de plus de 50 hectares d’herbiers de zostère naine. Les prés-salés (schorres) installés sur les vases dans la partie est sont très intéressants par la diversité des espèces présentes et des groupements végétaux.
Cette baie se situe sur la grande voie de migration de l’Ouest européen et dans la zone d’hivernage de l’atlantique tempéré et, en dépit de sa superficie relativement modeste, abrite en hiver d’importantes populations d’oiseaux.